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DÉMYSTIFIONS L'ÉCOLE ALTERNATIVE


Les enfants y font ce qu’ils veulent et décident tout.

 

En réalité

Les enfants ont certaines libertés de choix, mais  n’ont pas la liberté de ne rien faire. On encourage  les  enfants  à  travailler  sur  des  sujets  qui  les  intéressent  et ils  participent  à  la construction de leur horaire. Par contre, ils ont un emploi du temps  à respecter, ils sont supervisés et ont des objectifs à rencontrer.  L’école  cultive  la  curiosité,  l’intérêt,  la  passion  et  la  connaissance  de  soi  et  tout  est orienté dans une perspective d’apprentissage académique et social.

Dans une école alternative, l’élève est au centre et est le moteur de ses apprentissages. Les adultes autour de lui guident et encadrent.

 

Les enfants ne respectent pas les adultes et s`opposent facilement.

 

En réalité

Le  respect  est  une  valeur  centrale  à  l’école  alternative  et  elle  transparait  dans  tous  les rapports que ce soit entre adultes, entre enfants, de l’enfant vers l’adulte et de l’adulte vers l’enfant.  Toutefois,  la  liberté  d’expression,  l’échange,  la  négociation  et  la  participation  démocratique sont  aussi  très  importants  à  l’école  alternative.  Les  élèves  sont  encouragés à prendre  la parole,  à s’investir et  à participer aux décisions dans  beaucoup de sphères de la vie scolaire, que ce soit en équipe, en classe, en comités et au sein de l’école. L’école alternative supporte l’idée  qu’en  s’appropriant  et  en  vivant  un  processus  démocratique,  l’élève  y  fera  des apprentissages  importants,  pertinents  et  utiles,  telles  que  des  habiletés  de  communication  et

de  négociation,  l’écoute,  la  capacité  de  développer  un  argumentaire,  de  prendre  des  décisions, les justifier et les assumer, etc. Tout cela se fait sur la base du respect de soi et de l’autre.

 
Si on ne pousse pas les enfants, ils choisissent la facilité et l’oisiveté.

 

En réalité

La pédagogie alternative repose sur l’idée selon laquelle la motivation, la compréhension, la rétention et l’intégration des apprentissages sont facilitées lorsque les intérêts, les forces et le rythme   de   l’élève   sont   respectés   et   valorisés.   La   liberté   encourage l’autonomie.   L’encadrement intense et rigide favorise le désengagement et la démotivation.

 
Il y règne le chaos.

 

En réalité

L’école est active, vivante et bourdonnante, mais chacun sait ce qu’il a à faire et où est sa place. Les professeurs se doivent d’avoir une structure très claire pour arriver à accompagner tous ces élèves qui évoluent à leur rythme sur des projets qui leur sont propres. Il y a donc au contraire une forte organisation.


L’école alternative ne prépare pas les enfants à la vraie vie.

 

En réalité

Tout dépend de notre conception de la vraie vie. Est-ce que tous les adultes demeurent assis en silence plus de 6 heures par jour à se concentrer sur des sujets qui ne les intéressent pas nécessairement sans possibilité de participation et de choix réels ? La vie que nous souhaitons pour nos enfants c’est une vie cohérente avec qui ils sont, leurs intérêts, leurs forces, leurs limites, leurs souhaits, leurs réalités, etc. Les adultes ont la possibilité de faire ces choix et ils seraient beaucoup mieux préparés à le faire si l’école encourageait et sollicitait cette connaissance de soi dès l’enfance.  

Gardons en tête, que l’école conventionnelle a été crée au début de l’ère industrielle car la société avait besoin de former des ouvriers en grande quantité et de façon homogène. Les métiers et les exigences actuelles/futures du marché du travail sont/seront très différents lorsque les enfants seront adultes. Ils seront pour plusieurs appelés à faire des métiers qui n’existent même pas encore aujourd`hui.  

La pédagogie alternative prône un milieu de vie créatif, responsable et ouvert sur le monde, elle outille l’élève pour qu’il devienne un citoyen autonome, critique, responsable et engagé. Parce que l’école alternative souhaite non seulement que l’élève s’intègre à la société, mais qu’il contribue activement à la faire progresser.

 


Les enfants issus de l’école alternative sont  incapables d’intégrer le secondaire régulier.

 

En réalité

Il y a une période d’ajustement entre l’école primaire et secondaire pour tous les enfants. Les enfants issus de l’école alternative auront aussi à s’adapter à une pédagogie différente. Toutefois, durant leur scolarité primaire, ils ont beaucoup développé la connaissance et la confiance en soi, l’organisation, la planification, la motivation intrinsèque et la curiosité intellectuelle. Toutes des qualités pouvant faciliter la transition vers le secondaire.

 
Les élèves de l’école alternative accusent des retards académiques face aux élèves de l’école conventionnelle.

 

En réalité

Aucune donnée n’abonde en ce sens. Les missions et les objectifs de l’école alternative et de l’école conventionnelle sont ceux de l’école publique québécoise. Le programme de MEES est respecté en tout point de façon à ce que l’élève puisse faire la transition vers le secondaire ou intégrer l’école conventionnelle sans être pénalisé dans ses apprentissages. 

 
Les élèves issus de l’école alternative n’auront pas le même diplôme que les autres enfants.

 

En réalité

Ils rencontrent les mêmes objectifs et participent aux évaluations du MEES. Pour la plupart, ils poursuivront leur scolarité au secondaire régulier et auront donc le même diplôme que les autres.

 
Les écoles alternatives véhiculent des idées religieuses, spirituelles ou sectaires.

 

En réalité

Ces écoles sont publiques et donc laïques.

 
Les enfants sont sélectionnés pour avoir une place à l`école alternative.

 

En réalité

L’école alternative est publique, donc accessible à toutes les familles désirant la fréquenter. Ces familles doivent adhérer aux valeurs, à la philosophie, au projet éducatif, à la structure, au fonctionnement et aux exigences de l’école alternative. Cette adhésion des familles doit se faire à l’inscription et se maintenir tout au long de la scolarité. L’école publique alternative n’a donc pas de critères d’inclusion ou d’exclusion en ce qui a trait aux enfants.

 
L’école alternative s’adresse aux enfants surdoués et très autonomes.

 

En réalité

L'école alternative s'adresse à tous les enfants. La richesse de ce milieu scolaire est liée à sa diversité. Les enfants doués et très autonomes évoluent très bien à l’école alternative puisqu’elle leur laisse la liberté de faire des choix et d’aller plus loin et à leur rythme. De plus, ces élèves contribuent significativement à la vie scolaire en aidant les élèves en ayant besoin. Toutefois, les élèves ne sont pas sélectionnés sur ces caractéristiques.


L’école alternative s’adresse aux enfants en difficulté qui ne fonctionnent pas bien à l’école régulière.

 

En réalité

L'école alternative s'adresse à tous les enfants. La richesse du milieu scolaire est liée à sa diversité. Les enfants en difficulté peuvent très bien s’épanouir à l’école alternative car l’élève est toujours encouragé à donner son maximum et est évalué à partir de celui-ci et non en comparaison avec le maximum des autres ou de celui attendu pour son âge. De plus, les classes multi-niveaux et l’apprentissage par projets rendent plus difficiles ces comparaisons. Les élèves sentent donc moins celles-ci. La possibilité de faire des choix et d’évoluer à son rythme a également un effet important sur la motivation scolaire et l`estime de soi.

L’école publique alternative respecte les mêmes ratios que l’école régulière en ce qui a trait aux élèves en difficulté. Il n’y a pas de critères d’inclusion ou d’exclusion en ce qui a trait aux enfants et n’exclue donc pas les élèves en difficulté ou ayant un diagnostic.

Toutefois, l’école alternative n’est pas nécessairement une solution magique à toutes les difficultés scolaires. La famille doit, d’abord et avant tout, adhérer aux valeurs, à la pédagogie, à la structure, au fonctionnement et aux exigences de l’école afin de favoriser le succès.

 


Le bénévolat demandé est trop intense pour les familles dont les parents travaillent.

 

En réalité

Le bénévolat minimal demandé est de 30 heures par année par famille (peu importe le nombre d’enfants). Ces heures peuvent être réparties par semaine (cela donne environ 1 heure par semaine) ou de façon plus condensée et ponctuelle. Elles peuvent être comblées par papa ou maman, mais également par les grands-parents, oncles/tantes, qui souhaitent partager leur temps, connaissances et compétences avec les élèves. Le bénévolat peut prendre différentes formes : présence en classe, à la bibliothèque, sorties scolaires, participation à des comités, corvées de ménage, réparations, etc.  La plupart des familles peuvent donc trouver un arrangement convenable. Il faut néanmoins comprendre que le fonctionnement de l’école alternative est possible grâce à l’implication des parents qui est primordiale.

 

Les groupes multi-niveaux ne sont pas favorables à l`apprentissage.

 

En réalité

L’école alternative se veut une micro société dans laquelle les enfants sont appelés à côtoyer des gens d’âge et de niveaux différents.  L’école alternative considère le regroupement d’élèves de niveaux multiples comme étant un facteur facilitant plusieurs apprentissages académiques, sociaux et psychologiques. Cela permet à chacun de contribuer aux apprentissages des autres et d’en tirer bénéfice. Cela permet également le développement d’une collectivité réelle, facilite l’apprentissage par imitation, permet et valorise l’hétérogénéité et l’unicité de chacun, enrichit les échanges et diminue la comparaison entre les élèves et le clivage par âge. Toutefois, lorsque cela s’avère pertinent, certaines matières peuvent être enseignées par petit groupe de même niveau.

 

L’école alternative remplacera une école régulière de Sainte-Julie.

 

Réalité

Le scénario proposé par la CSP est une cohabitation de l’école alternative et de l’école régulière dans l’établissement du Rucher. La population d’enfants d’âge primaire est en décroissance à Sainte-Julie. Selon les estimations, en 2018-2019, les écoles primaires de Sainte-Julie compteront 25 locaux non utilisés. À maturité, le projet d’école alternative nécessite 10 de ces 25 locaux. L’école le Rucher a été ciblée puisqu’elle comportait suffisamment de locaux libres pour accueillir l’école alternative en évitant les déplacements d’élèves. L’école alternative serait ouverte à tous les élèves du territoire de la CSP. Toutefois, le transport scolaire serait assuré aux élèves du secteur du Rucher ayant droit au transport et aux élèves des autres secteurs de Sainte-Julie, sous certaines conditions. Les familles des autres villes pourraient y inscrire leur enfant mais devraient assurer le transport. Les élèves du secteurs du Rucher auraient donc la liberté de choisir entre l’école régulière et l’école alternative dans le même établissement. Les élèves du territoire de la CSP pourraient choisir entre leur école de secteur régulière et l’école alternative. Ce scénario n’enlève rien à personne. Il offre plutôt un choix supplémentaire à toutes les familles du territoire.

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